320 pages Parution : 2019 |
L'histoire :
Taleb et Noura occupent un camp d'immigrants en plein Paris. Lorsque Noura disparaît, son frère se lance à sa recherche.
Yvan a juré à sa femme de retrouver le "Monstru". Il sait qu'il s'est installé à Paris.
Viktor est un bien étrange personnage, éperdument amoureux de sa femme Ileana, dont la santé semble bien fragile.
Lucie et Cathie, deux jeunes étudiantes, sortent en soirée, mais Lucie n'en rentrera pas.
Daniel Mehrlicht, capitaine de police et Sophie Latour son lieutenant, sollicités par la mère de Lucie, vont devoir comprendre comment tous ces morceaux d'histoire sont reliés entre eux, notamment depuis qu'on leur a signalé une marre de sang au beau milieu du Père Lachaise et que deux pêcheurs ont trouvé le cadavre d'une jeune femme exsangue dans la Seine.
Mon avis :
Il est bien difficile de résumer ce roman policier car d'autres personnages entrent encore en scène. C'est d'ailleurs sans doute le seul pêché de ce livre, dans lequel on manque parfois de se perdre et où il est donc nécessaire de revenir en arrière pour retrouver la place de l'ensemble des protagonistes, même si cela reste facile à lire.
On peut néanmoins se concentrer sur les principaux cités plus haut, qui forment des couples d'acteurs et qui permettront au fil de la lecture, de remonter le fil d’Ariane de cette énigme pleine de surprise et somme toute assez intelligente.
En ce qui concerne le personnage principal, le capitaine Mehrlicht (personnage récurrent des romans de Nicolas Lebel), il est bien fouillé, drôle et grossier, hargneux et téméraire, un peu à la manière d'un Colombo à la française. Cependant, si vous n'avez pas lu les précédents opus de Nicolas Lebel et que vous découvrez ces personnages, ils vous paraîtront un peu légers et insuffisamment fouillés.
Mais pour ma part, j'ai trouvé Mehrlicht plutôt attachant et on a plaisir à suivre l'enquête qu'il mène avec son équipe : Latour en lieutenant sereine et apaisante, Dossantos en flic impétueux et borderline.
Sur fond de Roumanie de l'époque Ceausescu, dictateur sanguinaire du siècle dernier, l'énigme, qui nous fait hésiter entre une histoire de vampire (les victimes sont retrouvées vidées de leur sang avec des trous dans le cou) et un véritable thriller, conduit le lecteur dans un Paris sous la brume (durant les trois jours que durent le récit), qui favorise un climat de tension et nous fait avancer, comme Mehrlicht, à tâtons vers le retournement final.
Un policier bien rythmé, bien construit et plaisant à lire.
★★★★☆
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Nicolas Lebel parle de son livre :
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