samedi 22 juin 2019

Les misophones - Bruno Salomone

Bruno Salomone - Les misophones
272 pages
Parution : 2019

L'histoire :

Damien est misophone, c’est à dire qu’il est atteint, comme une bonne part de la population, d’un trouble psychique caractérisé par de la colère ou de l’anxiété en présence de sons particuliers, tels que des bruits de bouche.

Lorsqu’il croise Alexi, serveur dans un café, il détecte tout de suite que celui-ci est également atteint par ce trouble, bien qu’il n’en soit pas conscient.

À la suite d’un incident, Alexi perd son travail. 

Damien veut lui venir en aide, jusqu’à l’accueillir chez lui, pour l’aider à comprendre son mal et se sentir moins seul.

Mais Alexi semble beaucoup plus sensible et sans doute bien plus atteint que ce que Damien pensait.

A tel point que progressivement le trouble devient de plus en plus présent chez son ami et affecte des pans entiers de sa vie.

Pour le moment, seul Damien semble en mesure de comprendre les causes de son attitude et de l’aider à lutter contre ce mal qui le ronge.

Mon avis :

Tout d’abord il est assez intéressant de découvrir qu’une bonne part d’entre nous est misophone, et aussi de pouvoir mettre un nom sur de petits agacements que l’on a tous lorsque l’on entend son voisin de table manger en faisant du bruit, ou faire cliquer son stylo à répétition.

Et ce concentrer sur ce trouble auquel finalement on ne fait la plupart du temps pas attention, fait remonter à la surface des agacements et nous pousse à prêter une attention plus aiguë à notre environnement. Presque à nous rendre parano pour le coup.

Pour ce qui est du roman lui-même, on sent l’envie d’évoquer ce trouble afin de le rendre plus commun, tout en envisageant le pire de ce qu’il pourrait être.

C’est ce qui le rend finalement un peu trop prévisible et sans grand rebondissement.
On voit bien qu’il s’agit d’une démonstration du pire : Alexi supporte de moins en moins de choses et finit par devenir lui aussi insupportable.

Le twist final est assez attendu, alors qu’il aurait au contraire pu être le départ d’un approfondissement de cette pathologie qui aurait rendu ce roman beaucoup plus animé et intéressant.

Au final, c’est un livre assez court qui se lit rapidement, mais qui n’offre pas suffisamment d’intérêt pour laisser d’autre trace que la définition d’un nouveau mot : misophone.
★★


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Bruno Salomone parle des misophones :

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