dimanche 18 août 2019

Le cri - Nicolas Beuglet

Nicolas Beuglet - Le cri
494 pages
Parution : 2016

L’histoire :

Lorsqu’elle est appelée pour enquêter sur le suicide du patient d'un hôpital psychiatrique, ce qui interpelle le plus l’inspectrice Sarah Geringën, c’est le changement d’attitude du personnel de l’hôpital, qui lui indique finalement qu’il ne s’agirait que d’une simple crise cardiaque.

Mais lors d’une crise cardiaque, en général, le corps n’est pas déplacé. Et celui-ci porte des marques assez surprenantes gravées sur le front : 488, qui constituent sa seule identité. Et dans pareil cas, le directeur de l’hôpital n’essaie généralement pas de s’enfuir en mettant le feu à son bâtiment...

Elle devra suivre le peu de pistes dont elle dispose pour essayer de comprendre qui était 488 et quelles étaient les raisons de son internement depuis tant d’années.

Elle se trouvera une aide précieuse en la personne de Christopher Clarence, le frère du seul individu à avoir visité le défunt durant toute sa période d’internement.
Et s’ils avanceront mieux à deux dans cette enquête, ils seront aussi ralentis par les tueurs de Lazar, la seule autre personne à être également marquée du signe 488.

Mon avis :

Sur la base d’un réel projet autour de la manipulation mentale développé à partir des années 50 par la CIA (MK-Ultra), Nicolas Beuglet tisse une intrigue assez originale et qui part dans tous les sens, avec des rebondissements nombreux et des personnages très vite attachants.

On est rapidement aspiré par le récit qui démarre sur les chapeaux de roue et qui nous entraîne progressivement dans différents lieux géographiques et sur des voix auxquelles on ne s’attend pas forcément.

Néanmoins, ce qui fait l’intérêt de ce thriller, cette variété d’actions et de rebondissements, finit sans doute par en être également une faiblesse. Car en creusant toujours plus profond dans l’explication de l’intrigue et au fur et à mesure des évènements auxquels sont confrontés les deux principaux personnages, on en arrive parfois à des invraisemblances qui viennent gâcher  la lecture.

On pourrait presque faire le parallèle avec un bon James Bond : une aventure intéressante, de l’action, des voyages, mais une histoire relativement cousue de fil blanc et où tout finit toujours par s’arranger... à quelques exceptions près.

Cela reste cependant un très bon thriller sur un sujet qui porte tout de même à réflexion et qu’il est difficile d’évoquer ici sans déflorer une partie de l’intrigue.
★★
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Nicolas Beuglet en dit plus (attention, peut être un peu trop) sur son livre :



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