dimanche 11 juillet 2021

LA RUBRIQUE DES INVITES

Parfois, d'autres lectrices ou lecteurs assidus, me font l'honneur de participer à ce blog.

Aujourd'hui, SEA nous donne son avis sur le livre :


Aliocha - Henri Troyat

122 pages
Parution : 1999
Lire ce roman vingt-ans plus tard, environ, et je me rends compte :
les romans sont dans mon quotidien. Ils sont de la matière qui aide à ce que je pense correctement ou non. 
Ils sont polymorphes au niveau des styles et des genres. 
Ils sont irremplaçables pour mon emploi du temps. 
Ils représentent mon moment de méditation nécessaire. 
Ils sont ma promenade au bord d'un lac de jouvence. Joies et peines sont convoquées à chaque fois. 
Sans leur compagnie je m'ennuie ? 

Je me dis : 
Thierry et Aliocha ressentent-ils la même chose vis-à-vis de la littérature et des romans qu’ils lisent ?
Au début du siècle précédant le nôtre, la littérature est leur passe-temps favori.
Ils en parlent ensemble passionnément, ils évoquent, Victor Hugo, Flaubert, Anatole France, Léon Tolstoï, Dostoïevski… 
Après le grand basculement de 1917, Lénine dresse son point victorieux… 
Les Russes blancs fuient l'arrivant bolchevick. 

Aliocha vit son déracinement, il préfère la France qui l'accueille. Ses parents dépossédés gardent la nostalgie de l'impériale Russie. 

Les thèmes travaillés par Henri Troyat sont : Le difficile exil en famille, la naissance de cette ferme amitié enfantine attendrissante, le partage entre Aliocha et Thierry de leur passion pour la littérature russe et française, le déracinement d'Aliocha, petit garçon il a entre dix et quatorze ans, il est obligé de fuir avec sa famille pour vivre à Paris. 

Aliocha est tiraillé entre l'amour qu'il éprouve pour la France accueillante et la tendresse qui demeure en lui pour ses parents, qui sont eux Russes avant tout. 

L’auteur raconte gentiment la naissance de cette amitié précieuse et réconfortante entre Aliocha et Thierry. 
Aliocha veut devenir français. Ses parents restent russes, Aliocha conservera un fort attachement pour son pays d'origine. 

J'aime Henri Troyat parce qu'il écrit le sentiment humain sans exagération. Sa justesse est remarquable. Je visualise les scènes autant à l'intérieur dans les appartements d'Aliocha et de Thierry, dans leur école, et à l'extérieur quand ils partent ensemble en vacances à la montagne. Le récit tient debout. 

A lire ? 
A vous de comprendre et de partager les états d'âmes d'Aliocha. Au sortir de cette lecture vous ressentirez, peut-être comme moi, un peu de spleen et l'envie de lire d'autres récits d'Henri Troyat.

SEA
Votre curiosité s'aiguise avec mes chroniques littéraires

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