211 pages Parution : 2017 |
L'histoire :
Le 19 janvier, Evelyne Ducat disparaît dans les Causses, en pleine région agricole. Au bas du chemin qui y mène, les gendarmes retrouvent sa voiture abandonnée.
Qu'a-t-il pu lui arriver ?
Que savent exactement les habitants du cru ?
Alice par exemple, l'assistante sociale qui s'intéresse aux éleveurs en détresse... et pour l'un d'entre eux, de très près.
Joseph, l'éleveur de chèvres, qui semble cacher des choses depuis quelques temps.
Michel, le mari d'Alice, bourru mais pas dupe et qui lui aussi adopte un comportement étrange depuis peu...
Ils détiennent manifestement tous une part de la vérité.
Mon avis :
5 protagonistes dont le récit personnel forme les 5 chapitres de ce livre. Chacun y donne sa version de l'histoire, de son point de vue, pour la faire avancer et nous la faire comprendre. Au fil du récit on découvre des détails connus du narrateur mais pas des autres, ce qui permet de révéler progressivement l'intrigue et qui maintient le lecteur dans un certain suspense.Un récit ingénieux, bien maîtrisé, qui nous emmène des Causses (en Lozère) à l'Afrique de façon assez inattendue.
Plusieurs aspects ont retenu mon intérêt : le registre littéraire qui change en fonction du personnage qui s'exprime, très bien adapté et sans caricature, ainsi que la description parfaite du milieu agricole, avec sa rusticité et la solitude des éleveurs, tout comme, dans un tout autre environnement, celle du village et du mode de vie à l'africaine.
J'émettrais un petit bémol sur l'improbabilité du lien entre quasiment tous les personnages (difficile d'en dire plus sans dévoiler une partie du récit...) et de la fin qui manque un peu de réalisme, mais sans que cela soit rédhibitoire, d'autant que c'en est amusant.
Un roman choral (...plus qu'un roman policier) court, qui se lit très vite et sans longueur, chaque personnage apportant sa pierre à l'édifice d'une façon différente.
Sinon, je m'interroge encore sur le sens du titre...
★★★☆☆
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Pour aller plus loin : Quelle inspiration pour écrire "Seules les bêtes" ?
Et le mot de l'éditrice :
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