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490 pages Parution : 2015 |
Un peu de l'histoire :
Clifton Vakansie est en fuite. Faire la mule pour transporter de la drogue entre l'Amérique du Sud et l'Europe est risqué. Les deux pauvres bougres qui faisaient le trajet avec lui en ont été pour leurs frais... retrouvés morts.
La Guyane, c'est la porte d'entrée vers l'Europe pour la drogue, mais déjà Franck Marcy et André Anato sont sur les traces de Clifton, surtout qu'ils le soupçonnent d'être l'assassin d'une des deux autres mules.
Tout oppose Marcy, sous-officier, Créole guyanais qui stagne à son poste d'adjoint de chef de brigade, et le capitaine Anato, Ndjuka, un des peuples noirs-marrons originaire de la Guyane néerlandaise voisine (l'actuel Suriname).
Le premier élève seul sa fille sourde, l'autre recherche depuis longtemps à retrouver ses origines de l'autre coté du fleuve Maroni, au Suriname.
Lorsque Pierre Vacaresse, ancien gendarme et agent de recherches privées est sollicité pour enquêter sur la fidélité de Francis Adogoe, ce qu'il découvre le relie à un trafic de cocaïne.
Et il se trouve que l'une des mules a été aperçu en grande discussion avec ce Francis.
Ces morceaux d'histoire sont sans doute liés entre eux, et ils expliqueront certainement pourquoi ces jeunes sont morts.
A mon avis :
Dernier volet d'une trilogie guyanaise dont le capitaine Anato est le fil conducteur, avant de dérouler son enquête, Obia nous évoque la Guyane, ses populations, sa vie, ses traditions, son histoire.
Elle est certainement la toile de fond de ce roman policier. Elle est parfaitement décrite par Colin Niel, qui entre également dans des considérations politiques et d'immigration, dont les origines se situent au Suriname, lors de la guerre civile des années 1980 (durant laquelle de nombreux Ndjukas se sont réfugiés sur Saint-Laurent du Maroni).
En remontant le temps depuis ces années de guerre, ce roman très documenté, nous relate l'évolution de ces populations et la réaction des guyanais des rivages du Maroni, victimes de cet exode.
A titre personnel, j'en avais deviné une bonne part avant la fin (on finit par avoir l'habitude à force de lire des polars !), mais ce n'a pas été gênant pour la suite.
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Colin Niel évoque son livre pour la librairie Mollat :
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