352 pages Parution : 2019 |
Un peu de l'histoire :
La famille Farel avait tout pour être heureuse.
Claire, auteur de six ouvrages à succès, mariée à Jean, journaliste politique de télévision reconnu et leur fils, Alexandre, élève brillant qui débute ses études à Stanford en Californie.
Mais "le sexe et la tentation du saccage, le sexe et son impulsion sauvage, tyrannique, incoercible, Claire y avait cédé comme les autres".
Jean, lui, entretient depuis des années une relation avec une journaliste de presse écrite et ne refuse pas à l'occasion de trousser les stagiaires de la chaine.
Quant à Alexandre, "la performance, sa vie s'était longtemps réduite à ce seul mot". On n'est pas n'importe qui lorsqu'on est le fils de Jean Farel...
A mon avis :
Elle permet aussi de apréhender l'histoire de chacun et de mieux saisir la réaction des uns et des autres, qui est pour chacun finalement assez naturelle ou au moins compréhensible.
Mais le plus intéressant dans ce livre, c'est la deuxième partie, le procès de ce viol et la vision que chaque partie en a. Est-ce vraiment un viol ? Pour lui, non, et sans doute en toute sincérité. Pour elle, oui, et sans doute également est-ce sa vérité.
Ce balancement entre la vérité de l'un et celle de l'autre, avec au milieu les enjeux sociétaux (metoo) et de pouvoir (la notoriété du père, les convictions de la mère) fait de ce récit un moment de lecture très contemporain, reflet des contradictions et parfois des dérives de notre société.
C'est très bien abordé par Karine Tuil, après avoir donc été bien amené.
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Interview Karine Tuil :
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