Poche : 672 pages Parution : avril 2004 |
Barcelone 1945.
Le Cimetière des livres oubliés. Daniel, 10 ans, y choisira un livre au hasard : l'Ombre du vent.
C'est en cherchant à en savoir plus sur son auteur, Julián Carax, que Daniel sera entraîné tout au long de ces années d'après guerre, à la poursuite de cet écrivain maudit dont un étrange personnage semble vouloir brûler tous les livres et dans un dédale d'histoires d'amour, contrariées par la cruauté des uns, la jalousie des autres et un terrible secret, qui lui feront prendre conscience de sa propre situation amoureuse.
Mon avis :
J'avais déjà lu ce livre il y a 5 ans. J'en étais tombé à la renverse, frappé par la finesse de l'écriture, la poésie du récit et la beauté de l'histoire.
En le relisant 5 ans plus tard (ce qui n'a dû m'arriver qu'une fois ou deux dans ma vie), je suis de nouveau frappé par ce chef d'oeuvre... L'écriture coule comme l'eau dans un lit de rivière et vous emporte dans les rues de Barcelone à la poursuite du passé de Julian Carax.
Zafón fait naître le suspense et l'intrigue au travers de personnages parfois sombres et cruels ou tendres et attachants et on est tenu en haleine par cette histoire dans laquelle on peut s'identifier par bien des aspects.
C'est beau et poétique :
"Je lui parlais de ma rencontre avec l'homme sans visage et de cette lettre signée Penélope Aldaya que je portais toujours sur moi sans savoir pourquoi. Je lui racontais comment je n'avais jamais réussi à embrasser Clara Barcelo ni aucune autre, comment mes mains avaient tremblé en sentant le frôlement des lèvres de Nuria Monfort sur ma peau quelques heures plus tôt. Je lui dis comment, jusqu'à ce moment-là, je n'avais pas compris que cette histoire était une histoire de gens seuls, d'absences et de disparitions et comment, pour cette raison, je m'étais réfugié en elle au point de la confondre avec ma propre vie, comme quelqu'un qui s'échappe d'une page de roman parce que ceux qu'il a besoin d'aimer sont seulement des ombres qui vivent dans l'âme d'un étranger"
mais aussi drôle (le personnage de Fermín est fantastique !) et touchant dans la description des relations familiales et les difficultés de la vie d'après guerre.
Peu de livres m'ont bouleversé à ce point.
Vous ne pourrez pas dire que vous n'étiez pas prévenu(e)...
Un chef d'oeuvre.
★★★★★
Quel roman absolument magnifique! Tu en fais une critique à sa hauteur. Très beau blog, à bientôt
RépondreSupprimerNadine
Merci du compliment, c’est très gentil.
RépondreSupprimerProchainement je ferai un post sur le livre que je lis actuellement : « les oubliés du dimanche », qui est proche de « l’ombre du vent » par bien des aspects. Cela te donnera peut être des idées de nouvelles lectures...
Bonne journée et au plaisir
DLAL
re salut, passant chez vous attiré par votre voix discordante à propos du charmant Julien Sandrel, j'en profite pour visiter. Permettez moi de proposer une petite lecture complémentaire à "l'ombre du vent". Il s'agit de "promenades dans la Barcelone de l'ombre du vent"chez grasset, sorte de guide alternatif de cette ville éminemment romanesque g.p maison de la presse - le lavandou
RépondreSupprimerMerci Gérard pour cette proposition. Je ne manquerai pas d'y jeter un œil ;-)
SupprimerDLAL