vendredi 17 mars 2017

Le garçon - Marcus Malte

535 pages
Parution : 2016
Edition : Zulma

L'histoire :

En ce début du XXème siècle, le garçon a 14 ans lorsque sa mère, avec qui il a vécu en reclus et isolé de tout et tous, meurt. 
Elle voulait voir la mer avant son dernier souffle, il voudra voir au delà.

Lui, c'est un enfant sauvage, anonyme, mutique, recueilli de-ci de-là, tantôt dans une famille de paysans, tantôt par un ancien lutteur en roulotte, puis par une famille bourgeoise dont la fille, Emma, sera son seul amour. Elle lui apprendra les sentiments, la musique, les plaisirs charnels.

La guerre (la Grande) lui apprendra le reste et lui fera côtoyer la mort, sa véritable compagne depuis toujours.

Mon avis :

La lecture de nombreuses critiques très élogieuses de ce livre m'avait poussé à l'acheter.
Au risque de me faire traiter de tous les noms, je dois dire qu'il ne m'a pas plu du tout.
Certes, le style est original, l'écriture riche, poétique... mais que d'ennui.

D'abord, le mutisme et l'absence totale de réflexion ou de sentiment de la part du garçon nous empêche de comprendre son ressenti, qui n'est finalement que celui de ceux qui l'entourent. Il est ainsi déconnecté de l'action, comme un personnage fictif, qui finalement ne sert donc à rien.

Il passe au travers de l'histoire et de l'Histoire comme un fantôme... on ne peut même pas parler de roman initiatique car il reste insensible à tout, sauf à la mort. C'est le Forrest Gump français (l'est-il d'ailleurs ?) en moins épique. Et au moins Forrest, lui, il parlait...

Il y a un coté encyclopédique de la part de l'auteur, à citer à chaque description tous les synonymes possibles, à chaque pan d'histoire tous les événements qui s'y rapportent, même s'ils ne sont d'aucune utilité pour le récit... comme si Marcus Malte voulait étaler sa culture. C'est sans grand intérêt. Pas plus que les 10 pages de noms, dates de naissances, lieux de naissances et date de décès de combattants de 14-18. Ça n'a pas de sens.

En ce qui concerne le chapitre des amours secrets avec Emma, sous un vocabulaire très cru parfois, il faudra se contenter de plans nunuches, genre 50 nuances de grey. C'en est presque lassant tellement ça traîne en longueur.

Un petit bémol à cette critique cependant : la description des affres de la guerre est vraiment bien faite, et on y plonge malgré soi. Dommage que cela vienne si tard dans le récit et que par la suite la fin soit un peu bâclée.

Cours Forrest ! Cours !



2 commentaires:

  1. Un auteur que j'ai très envie de découvrir mais avec un autre titre sans doute. Les phrases avec ce "coté encyclopédique" m'ennuient mortellement moi aussi. L'étalage de sa culture n'est pas nécessaire quand on trouve les mots justes...
    Merci pour ta critique.
    Nadine

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  2. Oui, pour ma part j’aurai du mal à me ré-intéresser à cet auteur... c’est encore trop douloureux... ;-)

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