186 pages Parution : 2012 |
Un peu de l'histoire :
Jocelyne et Jocelyn sont un couple dans la quarantaine, sans histoire, qui depuis de longues années vit de petits bonheurs.
Elle est mercière à Arras, alors que lui travaille dans l'usine Häagen-Dazs de la même ville. Leurs deux enfants sont déjà entrés dans la vie professionnelle et leurs rêves sont à leur hauteur : une belle voiture, une télé plus grande pour lui, la mercerie et son blog autour de la dentelle, qui rencontre un public toujours plus nombreux pour elle.
Elle ne regrette presque rien de cette vie qui, même si elle ne correspond pas tout à fait à ses espérances de jeunesse et qu'elle lui a réservé son lot de malheur, a finit par lui paraître proche de la plénitude.
Poussée par des amies coiffeuses, un jour, Jocelyne joue à l'Euro-millions.
Lorsqu'elle découvre qu'elle est la gagnante du gros lot : dix-huit millions cinq cent quarante-sept mille trois cent un Euros et vingt huit centimes, elle décide à la fois de n'en rien dire à personne et d'attendre pour encaisser ce chèque, qui pourrait bien faire basculer toute sa vie si tranquille et dont, finalement, elle n'a pas forcément besoin.
Mon avis :
Et bien voici un excellent titre de roman pour débuter l'année. Il fait écho aux nombreuses listes que vous avez sans doute envisagées pour vos bonnes résolutions en 2020.
Pour Jocelyne en tout cas, l'avenir est radieux... enfin, presque.
Mais plus que le scénario, c'est l'atmosphère de ce livre qui en fait la qualité.
Pour Jocelyne en tout cas, l'avenir est radieux... enfin, presque.
Mais plus que le scénario, c'est l'atmosphère de ce livre qui en fait la qualité.
En effet, ce n'est pas par le thème abordé que l'on trouvera de l'originalité : l'argent fait-il le bonheur ? Le bonheur n'est-il pas devant nos yeux ?
Non, plutôt que l'histoire, c'est la poésie de l'écriture qu'il faut retenir, l'ambiance et la douceur des personnages, surtout celui de Jocelyne. On retrouve ici un peu de l'atmosphère des romans de Valérie Perrin, cette douceur poétique qui n'empêche pas de parler de malheur.
Non, plutôt que l'histoire, c'est la poésie de l'écriture qu'il faut retenir, l'ambiance et la douceur des personnages, surtout celui de Jocelyne. On retrouve ici un peu de l'atmosphère des romans de Valérie Perrin, cette douceur poétique qui n'empêche pas de parler de malheur.
Le récit est court et se lit rapidement. Je crois d'ailleurs qu'il faut absolument le lire d'une traite afin justement de percevoir cette ambiance, ce qui change l'impression que l'on en a du tout au tout.
L'analyse des sentiments de cette femme est bien menée et sans doute très juste, et il est étonnant que ce récit soit écrit par un homme. Je vous invite à ce propos à écouter l'anecdote à la fin de l'interview ci-dessous, elle est assez révélatrice de ce fait.
Bonne première lecture de l'année.
★★★★☆
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Interview de Grégoire Delacourt à la Grande Librairie (à écouter jusqu'au bout, l'anecdote finale est assez drôle) :
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