141 pages Parution : 2004 |
"Lola ne cherche pas l'homme de sa vie, ni même un modèle d'homme précis. Elle a trop de curiosité pour ces drôles d'êtres qui composent la moitié de l'humanité pour les résumer en un seul."
"Un jour peut-être... mais avant, elle veut les regarder vivre, les écouter, les toucher, les sentir, les questionner. "
Cette curiosité, elle va la mener jusqu'au bout, sans tabou ni préjugé, en toute liberté.
"Je suis sûre que c'est essentiel pour moi, ce désir d'exploration où chacun peut aller aussi loin qu'il le veut, où l'on ne sait plus si on est femme ou homme, il y a les deux en moi et je veux les connaître."
A mon avis :
Françoise Simpère, explore les possibles avec une certaine curiosité et une grande liberté. Elle ne s'encombre pas des codes relationnels, elle ouvre toutes les portes, sans jugement, et explore les relations déculpabilisées entre hommes et femmes, et entre hommes tout court.
Elle explore de cette façon jusqu'aux relations homosexuelles (le sexe y est plus égalitaire, mais ils vieillissent souvent seuls - "Ce qui est sordide, c'est parfois la solitude ressentie après l'amour, mais elle n'est pas l'apanage des homos, bien des épouses l'éprouvent"), pour mieux comprendre la nature de ces hommes qu'elle aime bien sûr, dont elle est l'amante parfois, et amoureuse toujours.
C'est en cela, sans doute, que ce livre se distingue d'un simple roman érotique. Certes, il met en scène des relations torrides, mais sans frénésie, toujours avec ce fonds de recherche et de curiosité qui permet au lecteur de dépasser la simple notion d'excitation et d'entrer dans une certaine réflexion quand à la sexualité, la liberté et la recherche du bonheur amoureux.
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Sur Doctissimo : Interview de Françoise Simpère (pour son livre "Il n'est jamais trop tard pour aimer plusieurs hommes")
Doctissimo : Vous parlez de fidélité plurielle, pouvez-vous nous en dire plus ?
Françoise
Simpère : Pour moi, l'amour ce n'est pas posséder, c'est être attentif à
l'autre, et désirer son bonheur avant tout. Je ne demande pas l'exclusivité.
Il me semble naturel qu'un homme que j'aime soit heureux avec moi -
heureusement - mais aussi avec d'autres. Selon moi, le couple se
forme autour d'un projet, une famille par
exemple, mais il ne peut pas combler tous les désirs et
tous les intérêts d'une vie.
Les sociétés
occidentales prônent un seul modèle, celui de la monogamie, alors
qu'aujourd'hui un couple sur trois divorce ou se sépare. Et je ne parle pas des couples qui restent ensembles et qui s'ennuient l'un avec
l'autre. Le moins que l'on puisse dire c'est que le modèle dominant ne
convient pas à tout le monde. D'ailleurs, pourquoi serait-on plus heureux
avec un seul partenaire dans sa vie, plutôt que plusieurs ? Personne
n'est capable de donner une réponse à cette question toute simple.
Tout à fait.
Il y a des gens faits pour être heureux à deux toute leur vie. Celui qui
a eu un coup de foudre pour quelqu'un, et qui a su construire une
relation, et la faire évoluer au cours du temps, cela existe et c'est très
bien. Mais c'est un modèle rare. Il y a beaucoup plus de divorces, et
encore plus de personnes qui sont infidèles, ont des amants ou des maîtresses en cachette. Ceux-ci
sont plus attachés aux mensonges et à l'hypocrisie, qu'à la fidélité. La devise "on peut tout faire, du moment que
cela ne se sait pas" montre que ce n'est pas l'infidélité qui choque, mais
la franchise.
Mon mari et
moi avons toujours eu des relations amoureuses en dehors du couple,
certaines depuis de nombreuses années. Lui est plus "couple",
même avec ses compagnes. Moi, je suis plus "exploratrice": ce
qui m'intéresse, c'est de découvrir des hommes et leur univers, dans des
relations différentes avec chacun. Notre mode de vie se traduit surtout
par plus de liberté et de respect de l'autre.
Par exemple,
je suis partie en vacances 15 jours avec un ami de longue date, avec
qui j'ai une relation tendre mais pas sexuelle, puis nous avons rejoint
mon mari et les enfants. Cela se concevrait moins facilement dans un
couple "classique". Récemment, on a demandé à ma fille ce qu'elle
pensait des relations de ses parents.
Elle a répondu que notre vie sentimentale nous appartenait, mais qu'en
tant que parents, nous avions toujours été présents lorsqu'elle en avait
besoin. Elle a ajouté qu'elle ne savait pas du tout quel genre de couple elle
vivrait plus tard, que cela dépendrait des hommes qu'elle
rencontrerait, et de sa propre évolution. Je l'ai trouvée très mature,
elle a tout compris !
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