Cher connard - Virginie Despentes

Un peu de l'histoire : 

352 pages 
Parution : 2022

Depuis que Zoé Katana, son ex-agent, l'accuse de harcèlement sexuel, Oscar, écrivain de petite envergure mais avec une certaine notoriété tout de même, n'en mène pas large. Elle le pourri sur son blog féministe et l'écho de sa plainte est de plus en plus fort.

Pourtant il fait encore parler de lui sur Instagram en critiquant le physique d'une actrice de cinéma, Rebecca Latté.

C'est par la réponse de celle-ci que débutent les échanges épistolaires entre ces deux personnages, qui sont aussi de vieilles connaissances. Et ses premiers mots ne sont pas tendres : "cher connard"...

Mais ces échanges vont se muer en bouées de sauvetage, car ces êtres sont abîmés et vulnérables. L'amitié qui va naître entre ces deux, voire trois personnes que presque tout oppose aura comme point commun leur faiblesses et leurs démons.

À mon avis :

Despentes, c'est un style unique, une écriture qui sort de l'ordinaire, sans concession et rude.

Les femmes de ses romans sont aussi des femmes fortes, du fait de leurs histoires et de leurs batailles, mais aussi des femmes blessées. 

Un peu trop sans doute. Car elles en deviennent brutales et agressives, violentes et aigries.

Il y a sans doute là matière à satisfaire certaines féministes convaincues, mais cette approche prend ici le pas sur le fond de l'histoire. Si bien que le roman est remarquable plus par son style que par son scénario, au moins dans les premières pages.

Alors une fois passé le plaisir de découvrir le style de l'auteur, on perd assez rapidement son enthousiasme et on finit par s'ennuyer de ces échanges épistolaires qui trainent en longueur et n'offrent pas grand chose à se mettre sous la dent (ou sous l'œil...).

Ainsi donc, la platitude des échanges et le style parfois un peu lourd ont eu raison de ma patience, si bien qu'arrivé à la moitié du livre, j'ai commencé à le lire en diagonale... pour finir couché et endormi sans pouvoir le terminer...

★☆☆☆☆

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Virginie Despentes :