dimanche 25 février 2024

La route - Cormac McCarthy

256 pages
Parution : 2008

Un peu de l'histoire :

Sur une route, un père et son fils marchent vers le sud, vers la mer, vers un avenir incertain.

Le décor : un environnement dévasté, postapocalyptique, sans animaux, sans terres cultivables, sans nourriture, si bien que les hommes, pour ceux qui restent, en sont venus à se dévorer entre eux.

"L'homme" et "le petit" trainent avec eux un caddy pour toute richesse, plus ou moins rempli de quelques babioles et du peu de nourriture qu'ils trouvent encore en fouillant les ruines des maisons qui sont toujours debout. 

Les deux sont épuisés, malades. Ils risquent leur vie à chaque instant et n'ont pour seule défense qu'un vieux pistolet avec deux balles dans le barillet.

A mon avis :

On ne saura rien des raisons du cataclysme qui a créé la situation qu'ils vivent. 
On ne saura rien non plus de ce qu'ils cherchent et d'où ils vont (ils ne le savent pas eux-mêmes semble-t-il).

Alors évidemment ce n'est pas là que réside l'intérêt de ce roman apocalyptique. Tout ne doit être que métaphore, sinon on ne voit pas l'intérêt de ce livre.

Alors cherchons la métaphore... Pas évident !

Selon l'auteur lui-même, c'est la difficulté d'être père à 73 ans, qui a inspiré ce roman. Admettons. 
Dans ce cas, les thèmes de la protection impossible à long terme, du passage de témoin dans un monde difficile et dangereux y sont sans doute évoqués, tout comme l'appréhension différente du monde de la part du gamin, qui est encore empli d'espoir, alors que le père n'en a plus.

On aurait pu s'y attarder si seulement il y avait eu un peu d'introspection des personnages, mais le style indirect ne la favorise pas.

Les dialogues non plus... ils sont quasi inexistants et pauvres.

Bref, entre ce qu'on ne sait pas et ce qu'on ne voit pas, voire ce qu'on ne comprend pas, il faut bien reconnaitre que ce livre est assez déroutant.

Il reste un petit quelque chose à tirer de la relation entre ce père et son fils, mais c'est gâché par une écriture rigide, sèche, sans doute voulue pour coller au décor. 

Pas fameux pour un Pulitzer...
★★

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Roman adapté au cinéma en 2009 :



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